Je vais donc tenter de vous exposer ce que j'ai appris, et différencier les pratiques en fonction des grandes écoles qui oeuvrent dans cette discipline.
Il y a tout d’abord les deux grande écoles anglo-saxonnes, qui sont cependant très différentes l'une de l'autre.
La première est l'école anglaise : Son enseignement consiste à porter directement le driver sur le corps de la pony. Le port se fait généralement directement sur les épaules ou sur le dos de la pony qui est en position debout. Une autre technique consiste pour le driver à monter sur le dos de la pony qui est à quatre pattes. Dans cette position, il est possible de poser une selle sur le dos de la pony. Nous en retrouvons une illustration dans l'une des scènes du film « La Secrétaire ».
Puis, il y a ce que j’appellerais l’école américaine : la pony est debout ; le driver est derrière elle et la dirige avec des rênes. Dans cette discipline, le but consiste à faire exécuter par la pony, un véritable parcours, intégrant différents obstacles qu'elle doit sauter et franchir, ainsi qu'un slalom entre différents plots, selon un ordre pré établi et que seul le driver connait. Il peut aussi s'agir de travaux de force durant lesquels la pony doit tracter de lourdes charges. Des compétitions sont réalisées, intégrant des notions de temps, de présentations et d'autres critères laissés aux choix des organisateurs.
L’intérêt de ces deux écoles, est qu'elles peuvent être pratiquées en intérieur.
Il y a ensuite ce que j’appellerai l’école française. Cette école se rapproche plus du dressage des chevaux de l’école militaire de Saumur. Il s'agit d'apprendre aux ponys les différents pas d’apparat. La tenue et la présentation de la pony doivent être impeccables. Le driver dirige la pony avec la longe et lui fait exécuter différentes figures.
Puis pour finir, il y a l’école nordique et plus particulièrement l’école allemande. Cette école prône l’ajout du sulky, lequel n’est pas présent dans les autres écoles. La pony tracte son driver qui est assis sur un sulky ou une calèche. Cette pratique est davantage consacrée à la ballade qu'à la compétition. Toutefois, il existe des compétitions de vitesse et d’endurance qui sont régulièrement organisées. L’avantage est qu'il est possible d'atteler plusieurs ponys à une seule calèche.
L’inconvénient de cette école, c'est qu'il faut de l'espace, et que la pratique s'exécute principalement en extérieur.
Il est bien évident que les pratiques des différentes écoles se recoupent. Ainsi, il n'est pas rare que des Anglais ou des Américains pratiquent avec un sulky, ou bien que des Français pratiquent le saut d’obstacles. Cependant, certaines disciplines ne peuvent pas se croiser : ainsi, il est impossible de pratiquer les sauts d’obstacles avec un sulky, ou bien de faire du travail de force avec les pas académiques de Saumur. Nous pouvons cependant voir des ponys, réaliser des pas académiques de Saumur, alors même qu'elles sont attelées a un sulky.
Ce qui faut donc bien comprendre, c'est qu'il n'existe pas un seul et unique style de ponyplay. Il ne faut pas non plus croire que le "vrai" PonyPlay consiste à faire comme ceci, ou bien comme cela. Ou bien de dire que l’école untel fait plus cela qu'une autre école : ce que je viens de résumer n'a pour ambition que d'exposer les grandes lignes directrice de chaque école.
Chacun de nous pratique son propre style de PonyPlay, en fonction de ses ressentis et de son imagination. Nous sommes tous différents et nous voyons notre pratique comme une passion qui nous permet d'être heureux ...
PonyGirl Grand Ouest au Salon EroSexpo de Rennes février 2018. Cliché : Cesare
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